TRAMUNTANA

“Tramuntana”, C’est le vocable sicilien qui désigne notre Tramontane méditerranéenne, ce vent qui passe tous les obstacles pour venir balayer les cieux de l’écho des rues, des plaines et des montagnes qu’il a traversées. En Provence, en Sicile ou en Afrique du Nord, la tramontane ne dispense pas forcément les mêmes bienfaits, mais elle est cependant toujours annonciatrice du changement que marins, voyageurs ou pèlerins attendent pour connaître la direction à emprunter. C’est dans le chant et les musiques de ces voyages que « TRAMUNTANA » puise son inspiration, pour restituer non seulement les espoirs, mais aussi les parfums et les sonorités rencontrées par les musiciens lors de leurs voyages dans ces régions.

Interprètes : Manu Théron (chant, tambours sur cadre) ; Damien Toumi (chant et bendir) ; Maura Guerrera (chant et Tamburello) ; Caroline Guibeaud (accordéon) ; Anastasios Tsitsivakos ; Benjamin Mélia (flûtes, fifres, galoubets et cornemuses, tambourin) ; Thomas Lippens (barroudeur de percussions)

INTERPRÈTES

Maura Guerrera

Cette chanteuse, née à Messine, extrémité nord-orientale de la Sicile, s’inspire des chants paysans issus de la tradition orale de Sicile, en portant une attention particulière au contexte de leur exécution et à leur fonction rituelle. En effet, elle a eu la chance de se familiariser avec la culture musicale sicilienne de tradition orale, grâce à sa rencontre avec Don Nino Sergio, berger et jouer de double flute en roseaux, et d’autres porteurs de la richesse de toute cette tradition musicale. A’ partir de ces chants traditionnels elle va à la rencontre des autres musiques méditerranéennes et des musiques actuelles. Elle est coordinatrice artistique d’événements multimédia pour la valorisation du patrimoine culturel immatériel sicilien. www.mauraguerrera.com

Caroline Guibeaud

Dès son plus jeune âge, Caroline enfile ses premières bretelles, s’accordant avec bonheur aux premières découvertes musicales que lui offre son instrument. Si sa formation est classique, elle s’initie très vite aux musiques du monde (répertoire argentin et d’Europe de l’Est), explore le répertoire régional local et s’intéresse à la chanson française. Elle a pu expérimenter ces dernières années, la composition originale, l’arrangement musical, et monte sur les planches de ses premières scènes. Son premier projet original voit le jour sous le nom de No Man’s Louise, accordant compositions musicales et ouvrage poétique. Après l’enregistrement d’une première maquette auto-réalisée « Que le printemps revienne », No Man’s Louise remporte le prix studio du tremplin des Amoureux de la Scène au Théâtre du Chien qui Fume à Avignon, ce qui lui permet de réaliser son premier EP : « Les Enfants de la Plaine ». C’est à la suite de la sélection au tremplin Chanson de Parole dans le cadre de Festiv’en marche, que le duo de No Man’s Louise évolue vers son alter-solo sous le nom de Louise O’sman. Depuis 2016 au conservatoire d’Aix-en-Provence, elle de se produit avec le groupe « Jarava », chants des Balkans.

Thomas Lippens

Tamborellaire, percussionniste et batteur, fortement imprégné de musiques traditionnelles méditerranéennes, ainsi que d’improvisation et d’expérimentations sonores. Au gré de voyages en Italie du Sud, il a développé un jeu personnel sur les tambourins et tambours sur cadre, qu’il mélange librement à des éléments de batterie. Souvent au service de musiques modales et de chanteurs qui résistent encore à l’uniformisation des langues, il intègre les tambours sur cadre à son jeu de batterie, elle même de plus en plus « préparée » et timbrée d’objets, Thomas Lippens poursuit sa recherche sur le son, les timbres et les paysages sonores.

Benjamin Mélia,

Tambourinaire et flûtiste provençal, Benjamin Melia commence son parcours artistique en jouant dans les rues pour les fêtes de village de Provence. Il complète sa formation par des études en conservatoire, par des rencontres fondatrices (celle d’Yves Rousguisto…) et par son goût pour la lecture. Il se veut porteur d’un geste musical, il revendique une tradition ouverte évitant tout repli identitaire. Militant des droits culturels et soliste reconnu, il donne plus de 40 concerts par an, mais également des conférences, ainsi que des master-class en France et à l’étranger.
Il joue des Fifres; Galoubets-Tambourin à cordes (ou renaissance); Pirulas doubles (flûtes polyphoniques en cannes); Chalamelle (instrument à anche simple); Boite à bourdon – percussions végétales – crotales – grelots
Il a réalisé les enregistrements pour la phonothèque et les vitrines dédiées aux instruments provençaux du Museon Arlaten d’Arles.
Benjamin Melia est directeur artistique du « Festival-Provence » à Saint-Raphaël, sa ville natale.

Anastassios « Tassos » Tsitsivakos

Anastasios est née en à Thessalonique dans le nord de la Grèce. Il commence à jouer du bouzouki à l’âge de 11 ans et forme
aussitôt un duo avec son frère jumeau à la guitare. A la fin des années 80 il commence sa vie de musicien en jouant du
« rebetiko » dans les tavernes du port de Thessalonique. Il vit en France depuis 2005, où il a participé à différents projets
musicaux puisant dans le répertoire des musiques grecques (Talimania xena, Kaiksis, Western Teke).
A son arrivée à Marseille, en 2019, ils rencontrent ses futurs acolytes de Deli Teli et électrise son bouzouki pour le plus grand
plaisir du dancefloor.

Damien Toumi

Chanteur, musicien, comédien et conteur, Damien Toumi découvre, en miroir à de nombreux voyages qui le mènent du Mont Liban jusqu’aux plaines andalouses, la langue et la culture occitane qu’il décide bientôt de faire siennes. Sur les traces du travail de glorieux aînés tels que Massilia Sound System, Gacha Empega, Lo Còr de la Plana, et au sein de diverses aventures (tout d’abord la Bande à Koustik et Tant que li Siam, Polifonic System et désormais Piadas, Tramuntana, et le Duò Lavoà Lapò avec Manu Theron) et lors d’ateliers et de stages dédiés à la polyphonie occitane et méditerranéenne, Damien développe un travail visant à éveiller la curiosité du plus grand nombre autour de la langue et de la culture d’Oc, et des traditions musicales populaires de Méditerranée.

Manu Théron

Chanteur-percussionniste compositeur et chef de chœur, Manu Théron est l’un des instigateurs du renouveau des musiques vocales populaires en France et spécialement dans les Pays d’Òc. A la tête du Còr de la Plana, il fait résonner depuis 25 ans ses Polyphonies Occitanes sur les cinq continents et développe de nombreux autres projets artistiques au sein de la Compagnie du Lamparo. Manu Théron impulse une interprétation à la fois enracinée dans la tradition du chant populaire méditerranéen et nourrie de la pratique contemporaine de la chanson à texte, où la langue et les rythmes s’entremêlent avec force. Musicien passionné, il met l’originalité de son interprétation au service d’une culture d’Oc renouvelée, qu’il s’emploie à vivre aussi bien sur scène que dans ses enseignements.