SIRVENTES
Grégory Dargent, Étienne Gruel et Manu Théron reprennent avec l’énergie d’une espérance retrouvée les « Sirventés de Guerre » de l’âge d’or occitan.
Le Sirventés ce chant contestataire et sans détours, ancêtre de la protest song, est la matrice de tous les chants de luttes et de combats. Les troubadours, princes-poètes du midi, premiers auteurs-interpètes d’Europe au XIIè siècle, les ont « trouvés » (écrits) autantpour conjurer les horreurs du siècle ou s’enhardir à la bataille, que pour moquer seigneurs, papes et puissants, et conspuer pêle-mêle les amours déçues et les existences vidées de sens terrestre.
Nos musiciens ont choisi d’incarner ces textes en s’appropriant mélodies et thèmes avec leur culture du monde d’aujourd’hui, où la guerre est invoquée en permanence et est devenue un mode de pensée et une posture.
Le ‘Oud révolté et puissant de Grégory Dargent s’y déploie avec un brio détaché qui contraste idéalement avec le chant engagé et profondément tendre de Manu Théron. Etienne Gruel, maître du temps et des percussions, arbitre la rencontre avec une attention subtile, et anime toutes les hardiesses, tous les exploits dont le trio est capable. Car dans cet immense cri de deux siècles, il y a aussi la joie du défi et du jeu, le combat entendu comme plaisir humain de voir se confronter des idées et des rêves de jouissance.
L’homme se fait torero des mots, des sons et des sens, en épuise la substance pour la magnifier dans ce défi ultime que porte le chant.
Avec :
Mànu Théron (Lo Còr de la Plana) : chant, bendir
Grégory Dargent (L’Hijâz’Car, Electrik Gem) : oud, arrangements
Étienne Gruel : percussions
« Un trio imprégné d’esprit méditerranéen, qui donne à cette poésie féconde, qui a inspiré Dante, une sonorité aussi intemporelle qu’étonnante. » Télérama sortir TT
« Quelle véhémence, quelle force se dégagent de ces chants adaptés ou inspirés des Sirventès! » Libération
« Ils s’inspirent des mélodies originelles avec autant de respect que de créativité. L’emploi du luth oud ouvre, à un pareil répertoire, des horizons insoupçonnés. » L’Humanité