Manu Théron plonge avec bonheur et érudition, dans le répertoire des troubadours, et plus particulièrement dans leurs poèmes satiriques et contestataires : les Sirventés.
Le sirventés est de style contestataire : il décrit sans ménagement les violences de son siècle, la stupidité des puissants et la fugacité des sentiments humains. Les Sirventés critiquent la hiérarchie spirituelle, la politisation des religions. Le « Trobar » se situe ainsi dans une autre forme de spiritualité : l’accès à la beauté, en chacun de nous, libéré de l’imposition de préceptes ou de codes de vie.
Manu au chant, Grégory Dargent au oud, et Étienne Gruel aux percussions relient, en musique, selon leurs propres interprétations et sensibilités, ce patrimoine. Comme les poèmes des troubadours, cette démarche, loin d’être passéistes, illumine surtout notre présent.