Sam Karpienia, chanteur, compositeur et joueur de mandole a grandi à Port-de-Bouc. De Kanjar’oc à Gacha Empega (avec Manu Théron), en passant par Dupain et Forabandit (groupe mélangeant provençal et chants d’Anatolie), il a transfiguré la musique marseillaise, lui insufflant une intensité poétique, lui offrant une voix unique. Son chant renvoie à l’ivresse du rebetiko comme à la fièvre flamenco ou bien sûr à l’insolence joyeuse de cette nouvelle chanson provençale dont il est un pilier. Mais l’occitan affirmé se souvient de l’Occident et l’énergie de sa musique se rapproche de celle du rock. Sa musique est donc d’inspiration traditionnelle mais résolument tournée vers la création contemporaine.
Sous la plume d’un Sam Karpienia inspiré comme jamais, emmené à son apogée par l’archet sombre et vigoureux de Manu Reymond et le set coloré de Thomas Lippens, ils explorent un sillon creusé il y a vingt ans non loin des usines, comme une plaie qu’ils continueraient de soigner pour l’éternité, et que le chant et la mandole ne parviendraient à apaiser que dans l’amplitude âpre de ces horizons.
Le trio détonnant continue d’étonner avec sa transe poétique post-rock… Musique ainsi nommée puisque qualificatif et genre, il faut apposer. Mais DE LA CRAU est du genre inclassable : c’est une vague d’émotions entre rage et passion, un souffle musical rauque qui vous transporte là où vous n’auriez même pas imaginer vagabonder.
À découvrir sur scène pour se laisser complètement électriser !